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  • Victoria Afanasyeva

Marie Lambert-Pierrot

Dernière mise à jour : 17 oct. 2022


Marie Lambert-Pierrot. Source : Le Libérateur, janvier 1969.

(27/03/1887, Auby [Nord] – novembre 1968)


Marie Pierrot est la dixième d’une famille de dix-sept enfants, son père et grand-père sont alcooliques. Elle-même s’adonne à l’alcool dès l'âge de 11 ans, et signe son premier «engagement de tempérance» le 2 février 1902 (sans préciser l’association). Le 23 mai 1903, elle signe un «engagement d’abstinence» à la Croix-Bleue mais n'arrive pas à le tenir, rechute et est à plusieurs reprises internée dans des asiles d'aliénés. Elle se marie et devient veuve à vingt et un ans, et boit pour «passer son chagrin». Le 2 février 1914, elle s’engage à nouveau à être abstinente au sein de la Croix-Bleue, et tient cette fois sa promesse. Elle entre au même moment à l’Armée du Salut.


Dans les années 1910 Marie Pierrot s’installe à Boulogne-Billancourt où elle trouve une place de cuisinière puis blanchisseuse. Elle fréquente la section locale de la Croix-Bleue, où elle rencontre son second mari, Georges Henri Lambert, manœuvrier et membre lui aussi de l'Armée du Salut. Les militants se marient en novembre 1929 et quelques années plus tard Marie Lambert-Pierrot et son époux se mettent en tête de la section de Boulogne-Billancourt. En 1938-1939, le couple collecte 339 fr. au profit de leur association. Le 2 février 1939, à l’occasion du 25e anniversaire de son engagement à la Croix-Bleue, le président et le vice-président nationaux de la Croix-Bleue offrent à Marie Lambert-Pierrot un recueil des chants. En 1964, pour célébrer 50 ans depuis son engagement et dans le contexte de l’intérêt grandissant envers le phénomène d’alcoolisme féminin, Marie Lambert-Pierrot confie à la Croix-Bleue le récit de sa vie que l’association reproduit dans une brochure Libérés. En janvier 1969, deux mois après le décès de Marie Lambert-Pierrot, l’association publie ce récit dans son périodique («Ma triste vie jusqu’au jour où…», Le Libérateur, 1969, janvier, p. 3).

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